Des brouilleurs sont-ils installés dans les prisons pour empêcher les prisonniers de s'échapper?
Les autorités pénitentiaires du Québec pourront éventuellement installer un brouilleur 4G en prison pour mieux neutraliser la contrebande de téléphones cellulaires entre détenus.
Le ministère de la Sécurité publique (MSP) a confirmé au Journal que l'utilisation de ces appareils - qui sont interdits au Canada - sera exceptionnellement autorisée dans les prisons et les pénitenciers pour lutter contre ce fléau.
Plusieurs provinces, dont le Québec, ont exhorté Ottawa à modifier sa Loi sur la radiocommunication afin de leur permettre d'utiliser des brouilleurs pour «déconnecter» les détenus qui mettent des téléphones intelligents en prison
Les services correctionnels du Québec - minés par deux évasions de détenus en hélicoptère en autant d'années et par la libération erronée du fils de Maurice «Maman» Boucher Francis, en fuite depuis lundi - restent cependant insaisissables sur l'application de cette mesure
Les voisins de certains brouilleurs de radar situés en zone urbaine risquent d'être affectés et ne pourront plus utiliser leur téléphone portable «Très chers», ces appareils deviennent rapidement «obsolètes», face aux évolutions techniques telles que le passage de la 3G à la 4G, explique le Gardien des Sceaux.
Pour répondre à ces problématiques, un groupe de travail de plusieurs constructeurs, soutenu par le Groupement des Industries Françaises de Défense Terrestre (GICAT), a été mis en place en 2013. De ce fait, des modèles de nouvelle génération sont désormais testés dans deux Ile-de-France établissements, dont celui de Fresnes. «Placés à l'entrée de la cellule, ils sont beaucoup plus précis dans leur champ d'action», explique Christopher Dorangeville. Trois millions d'euros seront investis, afin de pouvoir équiper 26 établissements sensibles, d'ici trois ans. Thales, qui travaille déjà avec le ministère de la Justice sur les bracelets électroniques et la plate-forme nationale d'interceptions de brouilleurs militaires judiciaires, qui les fabrique. "Le choix de la technologie qui sera retenue n'est pas encore arbitré car l'évaluation de l'expérience est toujours en cours", a expliqué le porte-parole du ministère de la Justice.
L'onde électromagnétique causée par le brouillage fonctionne-t-elle sur la santé humaine?